Son univers se compose de personnages et d’instruments bien étranges : embryons, fœtus, bébés mutants à tête d’animal, bar à sperme et autres outils de puéricultrice. Se penchant sur les mythes et les modes de la procréation, l’artiste revendique la dimension sociale et éthique de son travail pluridisciplinaire.
Initié en Inde en 2009, le projet Holy Daughters (photo ci dessus) évoque le fléau de la sélection des sexes : si l’aspect monstrueux du bronze représentant une fillette accroupie à tête de vache sacrée peut prêter à sourire, sa résonnance cultuelle, notamment lorsque l’artiste insère la sculpture dans les rues de Calcutta, crée une empathie forte et une prise de conscience immédiate chez le spectateur interdit.
Le projet s’ancre dans la durée et s’étend aujourd’hui en Chine avec les Terracotta Daughters. Orchestrée et mise en scène par la vidéo et la performance, la sculpture constitue le médium de prédilection de Prune Nourry et le moyen tangible de personnifier l’homme en devenir, un être en détresse et paradoxalement porteur d’espoir
Un univers à découvrir très vite sur le site de l’artiste