Refugee Republic, c’est un projet qui a pour but de montrer la vie quotidienne d’un camp de réfugiés et bousculer au passage l’idée que l’on s’en fait. Nous avons tous ces images en tête : des gens déracinés, assis devant des tentes, attendant qu’on les aide dans cette situation ne pouvant être que transitoire.
Cela correspond bien à la réalité, quand ces hommes et ces femmes viennent d’arriver. Mais dans certains camps, au bout de quelques jours seulement, ils reprennent leur vie en main. Cherchant naturellement à se recréer un semblant de foyer, ils se mettent à construire, renoncent peu à peu à l’idée de rentrer chez eux, improvisent une économie locale. Malgré les manques et les traumatismes, ils travaillent, se marient, ont des enfants… Et ces camps temporaires deviennent de vraies villes, où l’on trouve des tuktuks (taxis collectifs), des cafés internet et des salons de coiffure. Des villes où les réfugiés ne séjournent pas quelques mois, comme on l’imagine, mais en moyenne 17 ans (chiffre UNCHR).